dimanche 25 septembre 2016

Que faire en cas de pluie inattendue?

Bonjour,

Durant notre dernière sortie en vêtements d'époque, Cathrine a bien voulu se prêter au jeu pour reproduire une gravure des cris de Paris de Bouchardon.

Voici la gravure en question:

 Les cris de Paris (1737-1746); Espéce de parapluye, Edmé Bouchardon


Et la photo que nous avons produite:


Crédit photo: Joseph Gagné

Malgré que similaire, j'aimerais porter votre attention sur les petites différences entre la gravure et la photographie.

1- La hauteur des jupons. En effet les jupons de la Canadienne Cathrine sont plus haut sur la jambe que ces de la gravure, ce qui fait qu'on devine les jarretières de Cathrine.

2- La présence de poche. En effet, j'ai oublié de préciser à mon amie qu'on place les poches juste avant de poser le jupon d'apparat, ce qui est plus simple pour les rejoindre. 

Si ce n'est de cela, le tout est identique à mon avis.

Mlle Canadienne
Hello,

During our last event in 18th century clothing, my friend Cathrine has been kind enough to try to reproduce one engraving of the cries of Paris of Bouchardon.

The original engraving:

 Les cris de Paris (1737-1746); Espéce de parapluye, Edmé Bouchardon


And the picture of Cathrine reenacting clothing:


Crédit photo: Joseph Gagné

I want to point your attention on the littles differences between the photography and the engraving.

1- The height of the petticoats. Because Cathrine is a french canadian lady, the petticoats are higher on my friend leg. Because of that, we can guess the fringes of her garter. 

2- The presence of pockets. I forgot to specify Cathrine to put her pockets in between her petticoats instead of underneath. But we can guess the presence of her pockets. 


Beside that, it is all identical!

Mlle Canadienne

mercredi 21 septembre 2016

Timbre de Poste Canada: La Dame Blanche (réponse à Joseph Gagné)

Bonjour,

Dernièrement, mon bon ami Joseph Gagné, véritable historien (j'ai le droit de le dire, il a publié un livre que je lis actuellement), m'a demandé via un billet sur son blog ''Curieuse Nouvelle-France'' de commenter l'habit de la Dame Blanche des timbres canadiens nouvellement émis sur le marché dans leur collections ''le Canada hanté''.


Il y a plusieurs aspects que je peux aborder.

D'abord, un léger rappel, la légende veut que Mathilde Robin, ravagée par la mort de son fiancé durant guerre de Sept Ans, décida de mettre fin à ses jours en se tirant du haut de la chute Montmorency, vêtue de sa robe de mariée. (La Presse, 8 septembre 2016)

Pour ce qui est des vêtements illustrés en tant que tels, la chemise me parait trop haut sur le décolleté pour la période. Le choix du ruban plissé comme décoration de l'encolure me parait adéquate et l'emplacement de la couture de la manche sur l'épaule un peu moderne.

Par contre, je reste mitigée sur le choix de la couleur. D'un côté, c'est la dame blanche, elle se doit d'être blanche, non? D'un autre côté, la notion de ''robe de mariée'' n'existe pas telle qu'on la conçoit aujourd'hui durant le régime français. En effet, l'idée de pureté et de virginité de la robe blanche ne viendra qu'avec le mariage de la reine Victoria. Avant cela, on se marie dans ses plus beaux atours, sans avoir la pression sociale de se trouver une robe blanche. Les habits de la mariée seront reportés dans les évènements importants de sa vie. Je devrais me renseigner sur le sujet mais peu, je crois, se faisaient confectionner une tenue expressément pour l'occasion. 

Ceci étant dit: les plus beaux atours des femmes du Canada sont blancs, il me semble que Pehr Kalm se plaint dans son ''Voyage en Amérique'' que les domestiques et les dames mieux nanties se ressemblent toutes le dimanche parce qu'elles sont ''habillées de blancs''. Comprendre qu'elles portent jupons, mantelets à dominance blanc probablement avec un tablier blanc et un mouchoir cou blanc. Oh, oui pour ceux qui ne se souviendraient plus de cette époque animée par la foi catholique, le dimanche, jour de repos, on s'habille beau pour aller à la messe. 


Dans cette peinture, le personnage central est une jeune mariée, bien que ses vêtements soient colorés, ses accessoires sont blancs.




Détail de ''L'accordée de village'' (1761), Jean-Baptiste Greuze.

Collection Musée du Louvres, Paris

Pour ma part, avec mes connaissances actuelles de l'habit de l'époque, j'attribue le blanc de la Dame Blanche aux eaux tumultueuses de la Chute Montmorency et du glacial fleuve St-Laurent, comme si les eaux avaient lavé la vie et les couleurs de notre dame en peine...


Mlle Canadienne


Hello,

Lastly, my good friend Joseph Gagné, real historian (I can say that, he published the book I am reading), asked me by his blog ''Curieuse Nouvelle-France'' to comment the costume of  ''la Dame Blanche'' (the white lady) of the new Canadian stamps of Canada Post.




Many aspects of it I what to point.

First, just quick saying of the legend about Mathilde Robin, in despair after leaning that her future husband died during a battle of the Seven years war, decided to kill herself by jumping into the Montmorency falls, while wearing her wedding gown.(La Presse, 8 septembre 2016)

Concerning the choice of illustrated clothing, the shift appear too high on the thorax for the era. The pleated ribbon as decoration look right for me and the place go the sewing look a little bit modern to me.  

I am mixed about the color choice. On one side, it's the Lady in White, she has to be in white, right? On the other side, the notion of  '' wedding gown'' does not exist in the New France area like we conceive it today. The idea of purity and virginity that goes with the white wedding gown will come only with the wedding of the Queen Victoria. Before, people are getting married into their most beautiful clothing, whiteout the social pressure to find ''the white dress''. The clothing the bride is wearing during her wedding will be worn again in her life. I should look for more information about it but I think that making a gown especially for her wedding was not a common thing during the 18th century.

That said, it is considered that the most beautiful clothing for women were white. According to my memory, Pehr Kalm complains that female domestic and female master looked alike on Sunday because the were all ''wearing white''. Understand that their petticoats and jackets were mostly white with white apron and white neckerchief.

In this painting the lady is a bride, despite she is wearing a colourful dress with white accessories.


Detail of ''L'accordée de village'' (1761), Jean-Baptiste Greuze.
Collection Musée du Louvres, Paris

In my mind, with my actual knowledge of the 18th century clothing, I link the white of the Lady in White to the icy cold water of the Montmorency falls and the St-Lawrence river, like the water washed away the life and color of that lady full of sorrow...


Mlle Canadienne

jeudi 15 septembre 2016

Combien d'épaisseur? Ou un effeuillage au temps de Louis XV

Bonjour,

J'ai réalisé que je n'avais toujours pas mis en ligne la raison pour laquelle j'ai fait une séance de photo privée avec mon nouveau costume. Je veux partager les épaisseurs des vêtements féminins du 18ième siècle.

Est-ce qu'il fait chaud là-dedans?

C'est difficile pour quelqu'un qui travaille longtemps sur ses vêtements de ne pas avoir un parti pris en leur faveur, vous conviendrez que ma réponse est par conséquent biaisée. Ma réponse est qu'il fait chaud mais que je ne ressens pas la chaleur de la même manière qu'avec des vêtements 2016. Pour débuter, quand il fait au-dessus de 20°C au soleil, il fait chaud pour tout le monde, historique ou pas. L'avantage des vêtements faits de fibres naturelles, c'est qu'elles respirent, ils ne créent pas ce mini effet de serre des vêtements de polyester qui constituent la majorité de notre garde-robe moderne (je sais il y a maintenant des vêtements synthétiques qui ''respirent'' pour faire du sport). Personnellement, dès que je mets mon corps baleiné, j'ai chaud au tronc et je ne ressent pas réellement les épaisseurs supplémentaires. De plus, les courants d'air venant de la brise sont vraiment appréciés sous les jupons l'été.

Pour un peu démystifier la garde-robe féminine, et faire différent de ce que la majorité des sites, j'ai décidé de vous montrer les différentes épaisseurs sous la forme d'un effeuillage façon 18ième siècle.


Commençons par le tablier...


Crédit photo: Cathrine Davis



Oups j'ai oublié que j'avais un chapeau... Je l'enlève.


On peut mieux voir ma coiffe sans chapeau bergère.

Crédit photo: Cathrine Davis
Et me voilà en simple bonnet.
Oui je porte 3 épaisseurs sur la tête.
Le bonnet qui est le minimum de décence, à mon avis, il fait parti de la coiffure. Les langues sales diront que le bonnet est pour garder les poux chacun pour soi. Comme on peut le voir, le bonnet ne couvre pas entièrement la chevelure ce qui rend cet adage peu valide à mes yeux. La coiffe sert à protéger le bonnet et les cheveux du vent. Le chapeau protège du soleil. Vous aurez compris, à l'intérieur, le seul bonnet peut très bien faire l'affaire.

Crédit photo: Cathrine Davis

Maintenant je peux enlever le tablier.
Crédit photo: Cathrine Davis

Je dénoue les rubans de mon mantelet...
Pour la petite histoire, le mot mantelet désigne une pièce de vêtement qu'on appelle un juste en France à la même époque. Ce que les françaises désignent comme un mantelet est une sorte de petite cape qui porte le nom de capote pour les canadiennes. Je devrais faire un article sur ce vêtement d'extérieur.

Crédit photo: Cathrine Davis

Bon, me voilà en corps baleiné et en jupon. J'ai fait le choix économique de commander le même tissu pour le corps baleiné que pour le jupon en me disant que personne ne verrait jamais les deux pièces ensemble... Et me voilà qui publie des photos des deux ensemble... J'ai un peu honte. mais juste un peu.
Pour faire clair: oui c'est le même tissu, mais à l'époque ces deux pièces de vêtements seraient de tissus différents.

Je retire le mouchoir de cou en voile de soie.

Crédit photo: Cathrine Davis

Je peux maintenant commencer à enlever mon jupon de soie. Si j'ai bien compris la différence entre une jupe et un jupon, pour le 18ième siècle, la jupe est assortie (comprendre même tissu) avec le manteau-de-robe pour donner l'impression d'une robe d'une pièce et un jupon est taillé de la même manière qu'une jupe mais est dans un autre tissu. Pour la description d'un manteau-de-robe, ce sera pour un autre article.
Crédit photo: Cathrine Davis
Attention, les cordons sont dénoués!

Crédit photo: Cathrine Davis

La preuve que j'ai fait les ouvertures de poches un peu juste pour mes panniers, ça coince légèrement. Pour enlever les jupons, c'est plus facile de laisser la gravité travailler!

Crédit photo: Cathrine Davis

Surprise! (oui, une autre) Il y a un jupon en dessous du jupon! Pourquoi? Le jupon jaune permet de cacher les baleines de paniers en créant du volume. Le principe est encore connu aujourd'hui, pour plus de volume, on ajoute des épaisseurs. 

Crédit photo: Cathrine Davis

Enfin, on peut voir les fameux paniers qui transforment la silhouette.


Crédit photo: Cathrine Davis

Bon, l'idée originale était de se rendre jusqu'à être seulement en chemise. Cependant, je me sentais vraiment déshabillée, au point d'être légèrement mal à l'aise. À croire que j'étais vraiment imprégnée de l'esprit de la Nouvelle-France. Pour cette raison, je tiens mon jupon de dessous sur les photos de corps baleiné. Le jupon de dessous les paniers est nécessaire, aucun doute là-dessus. Il permet essentiellement une certaine décence en cas de coup de vent car les jupons par-dessus les paniers sont éloignés des jambes.

Crédit photo: Cathrine Davis


 La vue de dos du corset, tel que présenté dans un autre billet.


Crédit photo: Cathrine Davis

Voilà un visuel des épaisseurs de vêtements que les femmes du 18ième siècle portaient. 

Je voudrais officiellement remercier Cathrine Davis, qui a si bien accompli son rôle de photographe. Merci encore!


Petit extra pour terminer: les jupons s'enfilent par la tête, c'est beaucoup plus facile à poser sur les hanche (et paniers) ainsi!

Crédit photo: Cathrine Davis

Mlle Canadienne


Hello,

I realized that I did not have put on the web the reason why I got a photoshoot in my new merchant clothing. I want to talk about the layers of the woman clothing of the 18th century.

Is it hot inside that clothing?

It is hard to give an answer especially for someone who had work several hours, you'll understand that my answer may not be neutral. So it is warm but I do not feel the warmth in the same way that in modern clothing. First, when it's over 20°C under the sun, it's toasty for everybody historical or not. The benefit of historical accurate clothing is that the clothes are made with natural fibers so they ''breath'' and do create the mini-greenhouse effect of polyester clothing like most of the 2016 wardrobe (I know now there is synthetic sport textile that are made to really ''breath'' during sport). When I put on my stays, I feel that my truck is pretty warm and I do not feel the additional layers. Moreover, air flow from wind is really appreciated under the petticoats during summer. 

To demystify the feminine wardrobe and be a little bit different from what others sites and blogs offer, I decided to show the layers by a sort of historical striptease, with the 18th century clothing.


Take off the apron


Crédit photo: Cathrine Davis





Oups, I forgot that I had a hat.


We can see my coif without the ''bergère'' hat.

Crédit photo: Cathrine Davis

Here I am in a simple cap.
Yes, there is 3 layers on my head when I'm outside (almost avery time I wear historical clothing)

The cap is the minimal need for decency, I think it is part of hairstyling. Being mean, I could say that it is to keep the headbugs on everybody's own head.As you can see, the cap doesn't cover the whole hair wich contradict that saying. The coif is to protect the cap and hair of the wind. The hat protect from the sun. Inside, the only cap is decent.

Crédit photo: Cathrine Davis


Now I can remove the apron.
Crédit photo: Cathrine Davis


I remove the ribbons of my ''mantelet''...
For the little story, ''mantelet'' is the french canadian word for a piece of clothing called ''juste'' in France during the same period. And what french called ''mantelet is a reticular little cloak that canadians called ''capote''. It just remind me that I should write an article on winter clothing.

Crédit photo: Cathrine Davis


Here, I am in stays and petticoats. I made the economical choice to command the same fabric for the stays and the outside petticoat, thinking that nobody would never see those two pieces together. And here I am posting pictures of it... I am a little bit ashamed but just a little bit.
To be more explicit: yes it is the same taffetas silk fabric but, during the 18th century those pieces of clothing would have been more likely on different fabrics.

I remove the neckerchief in silk voile.

Crédit photo: Cathrine Davis

Removing the outer petticoat.
Crédit photo: Cathrine Davis

Beware of the ribbons!

Crédit photo: Cathrine Davis


The proof that the opening is a little bit tight for the pocket hoops: it stuck a little. To remove the petticoats, it is easier to let the gravity work for you!

Crédit photo: Cathrine Davis

Surprise! A petticoat under the petticoat. Why? the yellow petticoat hide the boning of the pockets hoops by adding more volume. The principle is still use today: more layers = more volume. 

Crédit photo: Cathrine Davis

Finally the pockets hoops are seen.

Crédit photo: Cathrine Davis

So the original idea was to remove clothing until being in shift. But at this point, I really felt like I was wearing underwear, to the soit of being uncomfortable. I may think I was within the spirit of New France. For this reason, I hold my under-petticoat on the stays pictures. Under-petticoat is essential, no doubt of it. It assure a decency in case of wind because the petticoats over the panniers are far apart from the legs. 

Crédit photo: Cathrine Davis

Back view, as presented in another post.

Crédit photo: Cathrine Davis

Here you had the visual of all layers of 18th century woman clothing.

I want to officially thank my dear friend Cathrine Davis, who has been such a good and patient photograph. Thanks again! 


Little extra: to put on the petticoats, it has to go over the head!

Crédit photo: Cathrine Davis
Mlle Canadienne

samedi 3 septembre 2016

Les mollets comme outil de séduction...

Bonjour,

Pourquoi parler de mollets? (La réponse la plus simple est que j'en ai envie)

Je dois commencer par le début, cela me semble un minimum. Apparemment, les mollets étaient la partie la plus provocatrice du corps humain pour les hommes et les femmes du 18ième siècle. Je dis apparemment car je ne me souviens plus de qui ou à quel endroit j'ai obtenu cette information. À cause de cela, je ne peux vous référer à une source fiable. 

Plusieurs peuvent se demander en quoi les mollets peuvent être affriolants. Mesdames, regardez attentivement l'habit masculin du 18ième siècle...

Agrandissement de la toile L'entrée du port de Marseille (1753), Claude-Joseph Vernet
Dépôt du département des peintures, Musée du Louvres, Paris

Monsieur le vicomte de Rohan-Chabot (non daté), Louis Carrogis dit Carmontelle
Collection Musée Condé à Chantilly

Monsieur le Vidame d'Amiens (1758) Louis Carrogis dit Carmontelle
Collection Musée Condé à Chantilly


Avec toutes ces épaisseurs sur les bras, le tronc, les fesses et les cuisses, que nous reste-t-il pour admirer la forme physique et la musculature de ces messieurs? Puisque la culotte est portée jusqu'au genou et que le bas moulant couvre le reste du membre inférieur, il ne reste que ce que le bas recouvre à observer. Pour celles qui voudraient admirer les muscles fessiers de ces messieurs une fois le justaucorps (ou le capot pour les canadiens) enlevé se ravisent. En effet la culotte est assemblée de telle manière que, bien que serrée  du genou jusqu'à la mi-cuisse, elle s'évase sur les fessiers de sorte qu'il y ait de la place pour y fourrer la chemise. De telle sorte que le postérieur est trop rembourré pour pouvoir deviner la musculature des fessiers.

Dictionnaire express
Cuisse: Partie du membre inférieur se situant entre la hanche et le genou
Jambe: Partie du membre inférieur se situant entre le genou et la cheville
Mollets: Partie charnue de la jambe composé des muscles gastrochnémiens
Membre inférieur: Segment corporel s'étendant de la hanche au pied,  pour différencier de la jambe

Pour ce qui est d'apercevoir les bras de ces messieurs? Mission impossible si vous remarquez votre bel Adonis dans un environnement respectable. En effet, la chemise est considérée comme une deuxième peau, puisque c'est le seul vêtement qui touche la peau (la petite culotte ou boxer ne viendra que plus tard durant la première moitié du 20ième siècle, soit près de 200 ans plus tard). En effet, un dicton de l'époque qualifie de ''cul et chemise'' deux objets qui ne vont pas l'un sans l'autre. Beaucoup d'écrits du 18ième siècle décriront qu'une personne est nue alors qu'elle porte encore sa chemise. Puisque la chemise est qualifiée de bouffante aux chemises par mes contemporains (comprendre 2016), il y a peu de chance d'apercevoir plus que les avant-bras.  De plus la musculature des avants-bras est longiligne et délicate, ce qui ne lui a jamais vraiment donné beaucoup d'admirateur dans les différentes cultures et époque (à ma connaissance).

Je dois avouer que depuis que je connais que les mollets étaient la partie à regarder chez l'autre sexe pour les gens du 18ième siècle, je me plait à regarder les mollets des gens dans ma vie quotidienne. Peut-être que ma formation académique sur la musculature y est pour quelque chose aussi.

Maintenant je m'adresse aux messieurs. La question typiquement masculine serait: Pourquoi diantre garderais-je les yeux si bas alors que cette époque est si généreuse sur le décolleté de ces dames? J'essaierais de répondre au mieux à cette question avec des hypothèses.

La toilette (1742), François Boucher
Collection du ''Museo Thyssen-Bornemisza'', Madrid

L'escarpolette (1767), Jean-Honoré Fragonard
Collection Wallace, Londres


Hypothèse 1: le galbe du sein est si accessible au dix-huitième siècle à la vue de ces messieurs qu'il en devient banal alors que le pied, la cheville, le mollet et plus haut encore sont probablement lié à la promesse de l'interdit de l'amour charnel... Séduction, tentation...

Si vous vous souvenez bien ce ce qui est écrit plus haut, la petite culotte ne sera inventée que dans environ 200 ans, c'est autant applicable pour les hommes que les femmes.

Sur la toile de Fragonard, ''L'escarpolette'' le galant à gauche a une vision du bouton de rose de la demoiselle. Si vous croyiez que cette toile était chaste et innocente, vous vous trompiez...

Hypothèse 2: il faut une certaine intimité ou des circonstances précises pour que ces messieurs aperçoivent ledit mollet d'une dame, comme vous pouvez le voir dans les peintures révélant cet aspect de l'anatomie féminine.

De mémoire, il me semble que Pehr Kalm, explorateur naturaliste suédois-finlandais ait souligné que les jupons (comprendre le bas des robes et jupes) des canadiennes de la Nouvelle-France soit étonnamment haut, (comprendre quelque part entre la naissance du galbe du mollet, donc loin des mini-jupes). J'ai un vague souvenir que d'autres voyageurs aient fait la même remarque, sans avoir le nom de ces voyageurs ni leur pays d'origine.

J'espère vous avoir introduit l'attrait des mollets.

Mlle Canadienne



Hello,


Why is this post about calf?  (Simple answer is that I want to)


Apparently, calves were the most attractive body part of the human body for men and women in 18th century. I say apparently because I can't remember where or who told me this information a long time age. Because of that, I do not have reliable ressource to support that saying.


Many can ask how can a calf be attractive. Ladies, please watch carefully the men clothing of 18th century...

Enlargement of the painting L'entrée du port de Marseille (1753), Claude-Joseph Vernet
Dépôt du département des peintures, Musée du Louvres, Paris


Monsieur le vicomte de Rohan-Chabot (non daté), Louis Carrogis dit Carmontelle
Collection of Musée Condé à Chantilly


Monsieur le Vidame d'Amiens (1758) Louis Carrogis dit Carmontelle
Collection of Musée Condé à Chantilly


With all the layers on arms, trunk, bottom and thighs, what is still available to admire the muscles and physical health of those gentlemen? Because the breeches is worn until the knee and that stocking cover up the rest of the lower limb, that lower leg is the only part available to be seen. For those who would like to admire the gluteal muscles of those gentlemen once the ''justaucorps''  (or ''capot'' for canadian men) removed you have to change your mind. The breeches are sewn in a way that allow space to shove the shift around the bosom in a way that it is way too layered to guess the gluteal muscle.

How about to see gentlemen arms? Mission impossible if you and the beautiful Adonis are in a respectable area. The shift is then considered as the second skin (because it is the only piece of clothing that touches the skin. The briefs or boxer will arrive somewhere in the beginning of the 20th century, about 200 years later). French saying is ''cul et chemise'', I will translate by ''shift and ass'' for two objects or persons that are never seen apart one from the other. Many writings of the 18th century describe somebody as naked when he is still wearing a chemise. Because the shift have puffed sleeves, nearly no chance to see more than forearm. Moreover, because the muscles of the forearm are thin and willowy, I know no cultures or time period that emphasis on it.

I have to confess that since I know that 18th century is an attractive boy part, I'm pleased when I see calves in my modern life. Maybe my academical formation on bones and muscles is for something...

Now, I that I've addressed the gentlemen one's, lets talk about the lady calves. The typical men question is: Why should I keep my eyes so low when the neckline is so generous at showing the breast? I will thy to answer with hypotheses.


La toilette (1742), François Boucher
Collection of ''Museo Thyssen-Bornemisza'', Madrid

L'escarpolette (1767), Jean-Honoré Fragonard
Wallace Collection, London


Hypothesis 1: The curved breast is so visible with woman clothing to be seen by those gentlemen of the 18th century that it has become too common (I'm not saying it wasn't pleasent). In other hand, the feet, the ankle and the calf is in straight line with the feminine intimacy, promise of the forbidden carnal love... Seduction, temptation... 

If you remember well there was no briefs or panties until the 20th century, 200 years later.

On Fragonard painting, '' The swing'' ( L'escarpolette in french) the sir on the left has a view on the rosebud of the lady. If you thought that painting was chaste and innocent, you were wrong.

Hypothesis 2: The gentlemen needed a peticular event or intimacy to see the calves of one lady, as you can see in the 18th century paintings that show that body part of the female anatomy.

If I remember well, Pehr Kalm, explorer from Sweden/Finland said that woman in New-France were wearing their petticoats pretty high on the leg (understand somewhere between the birth of the curve of the calf and the mid-calf, we are far away of mini-skirts). I vaguely remember that other explorers from other country emphases on that point too. (without remembering their names)

I hope that I have introduce to you the attraction of calves.


Mlle Canadienne



Question de vocabulaire: casaquin, vêtement à plis ou sans plis?

Bonjour, Depuis plusieurs années je m'intéresse aux vêtements du XVIIIe siècle et je dois avouer qu'aucun mot ne m'a autant embr...